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INES ROMITTI

LES JARDINS ET LES VILLAS DE FIESOLE VU DU CIEL

UN VOYAGE DANS L’HISTOIRE DES JARDINS DE FIESOLE

Le paysage de Fiesole, principalement vallonné entre les vallées de l’Arno et de la Mugnone, surplombant la vaste ligne d’horizon de Florence au nord et resté archaïque sous divers aspects, représente un document historique précieux, comme l’écrit Pietro Porcinai : « un palimpseste, une stratification d’œuvres (. ..) comme si tu avais un livre ouvert devant tes yeux”.

Dans ce scénario, les jardins jouent un rôle fondamental, dont la forme et la structure dépendent strictement du contexte, dans lequel domine le cyprès flanqué du maquis méditerranéen, avec en arrière-plan l’olivier. De ce paysage “unicum”, l’idée surgit que la compréhension et l’identification des caractères fondamentaux, tout en respectant l’identité du paysage, sont essentielles pour maintenir ces valeurs que l’art, l’histoire, la culture et la tradition nous ont transmises. .

LE PAYSAGE FIESOLAN

Fiesole et son paysage, dans lequel on peut lire le passage du temps et le fascinant mélange d’histoire, de culture, d’art et de nature, sont le résultat d’une histoire millénaire qui appartient à la civilisation du monde, ce qui caractérise la collines d’une manière exceptionnelle fiesolane est la symbiose entre l’homme et la nature. À Fiesole, cette harmonie a des racines très lointaines, puisque la domination étrusque a déjà établi une relation équilibrée entre l’aristocratie urbaine et les structures de production agricole, une relation alors maintenue par les Romains et dans les siècles suivants. Du XVe siècle à nos jours la beauté du paysage, le précieux patrimoine riche en témoignages archéologiques et artistiques ne s’est jamais démenti. L’image du paysage de Bel est celle qui renvoie immédiatement aux scénarios picturaux de Duccio, Beato Angelico, Benozzo : une campagne aux formes extraordinairement harmonieuses avec des cultures mixtes, des vignes mariées, des villas sur les collines et des fermes dispersées dans la campagne. Le paysage de Fiesole est principalement un paysage vallonné qui s’étend entre les vallées de l’Arno et de la Mugnone, deux vallées différentes, la première large et aérée vers l’est-ouest et celle de l’affluent, plus étroite et allongée dans le sens des plis du relief, en une direction nord-sud.’ L’orientation est un facteur fondamental, il définit l’exposition, détermine différents microclimats qui peuvent être lus dans les différentes végétations, dans les toponymes des lieux, tels que Il Salceto, Il Castaceto, qui dans la vallée de Mugnone, plus froid et touché par le nord vent, indiquent la présence de feuillus mésophiles, s adaptés à un environnement montagnard frais et humide. Fynes Moryson, le grand voyageur anglais, en Italie au début du XVIIe siècle pour le Grand Tour, décrit Fiesole vue de la ville de Florence : « Au nord et à l’est la ville est entourée d’agréables collines plantées de vergers qui s’étendent partout « autour d’eux comme un amphithéâtre ; derrière eux, au loin, les hautes crêtes des Apennins agissent comme des murs solides pour la ville ». Ainsi les reliefs vallonnés présentent des formes particulièrement douces, les chemins montent entre pinèdes et cyprès, parfois le bois s’ouvre sur des oliveraies avec une ou plusieurs fermes au centre, des villas seigneuriales entourées de parcs et jardins, mais les cultures agricoles, malgré la proximité de la ville, parviennent à maintenir le caractère « naturel » de ces lieux. Jusqu’au début de ce siècle, les épaisses parcelles d’arbres résineux que l’on peut admirer aujourd’hui n’existaient pas, en fait ce sont des reboisements de pins et de cyprès sur des terrasses rocheuses auparavant dépouillées du manteau original de chênes, chênes et chênes verts. John Temple-Leader, « l’écuyer anglais qui s’installa sur ces pentes vers la fin du XIXe siècle en achetant de vastes possessions, eut un rôle fondamental, ainsi que dans la construction du Castello di Vincigliata, également dans la création du paysage autour du château lui-même jusqu’à Maiano.

Le couvert végétal du Monte Ceceri est similaire, où le reboisement a été effectué de manière massive depuis 1929, pour réhabiliter la situation de dégradation causée par l’exploitation intense des carrières de grès de Maiano. Cette colline a une nature géologique très différente de celle des collines environnantes, liée à la présence de leur échouage appartenant à la formation du bloc. A Maiao, les carrières utilisées pour les chefs-d’œuvre florentins ont été exploitées jusqu’au XVe siècle, lorsqu’on en compte jusqu’à 40. Francesco Rodolico écrit : « le rocher et ses variétés [pietra serena e pietra bigia] abondent entre Monte Rinaldi et Monte Ceceri “‘et rapporte cette description par Agostino del Riccio:” Il y a tellement de copie de diverses pierres autour de la ville […] qu’il n’est pas étonnant que les temples et églises, tours, palais, immeubles, gîtes ils émerveillent tous les étrangers ». Henri Desplanques décrit ainsi le paysage toscan : « La colline a pris une identité commune […] aussi par rapport à un type particulier de paysage agricole : celui de la polyculture. Le paysage rural a toujours eu une touche d’élégance en Toscane. L’efficacité de la production était indissolublement mariée au superflu : parfois quelques arbres, un seul cyprès ou une rangée placée près d’une maison, le long d’une crête, le long des bordures d’un champ, une rangée sombre de cyprès, des plantes auxquelles on peut attribuer de nombreuses significations. mais, rarement, les productives, pour indiquer une ferme ou une demeure seigneuriale. “Les cultures et les aménagements agricoles à l’ancienne caractérisent les douces collines, comme l’a déclaré Pietro Porcinai, le grand architecte paysagiste qui avait choisi la Villa Rondinelli, située le long de la Via Vecchia Fiesolana , pour travailler : “Le paysage toscan est semblable à un jardin, il possède sa logique et son identité pour cette raison il doit être cultivé pour le préserver, mais il est nécessaire de donner à cet objectif productif une connotation plus large comprenant à la fois l’historique- aspects culturels et esthétiques “. I ° Le paysage rural de Fìesolano est resté archaïque pour divers aspects et présente aujourd’hui un intérêt en tant que document historique et, selon Porcina, i : « Le paysage est un palimpseste, une stratification d’œuvres d’interventions pour lesquelles on peut lire l’histoire d’un peuple comme si on avait un livre ouvert devant les yeux ». Chaque moment de l’histoire s’exprime dans le paysage avec ses propres empreintes, liées aux besoins de cette époque et de sa culture. Les jardins jouent un rôle fondamental dans le paysage de Fiesole, dessinant les traits caractéristiques de ce qui est considéré comme l’un des paysages les plus célèbres du monde. En décrivant les villas Fiesole et leurs jardins, Wharton s’exprime : « le résultat est un merveilleux développement de ces effets qui peuvent être obtenus en permanence à partir des trois autres facteurs de la scénographie d’un jardin : la pierre, l’eau et les conifères. Leur forme et leur structure, les matériaux et les éléments végétaux sont étroitement liés et dépendants de l’environnement dans lequel ils sont insérés. Un paysage de jardins, dans lequel le cyprès joue toujours un rôle prédominant, ou groupés dans de grands endroits bien rangés ou en rangs sur des terrasses en pente, où l’on trouve aussi les espèces ornementales les plus nobles : laurier, viorne, lentage, chêne vert, chêne dindon, duveteux chêne. L’arrière-plan est constitué de l’olivier qui rappelle le rôle de soutien joué par la campagne dans la construction de ce paysage. L’olivier a un passé glorieux, une composante structurelle de la culture promiscuité du beau paysage. Les oliviers qui ont survécu aux transformations socio-économiques qui, aux gelées de 1985, font face à un avenir incertain : le choix est entre l’abandon et l’expérimentation à la recherche de nouveaux modèles. Le paysage marqué par l’olivier assume toujours une valeur esthétique de grande valeur, résultat d’une haute recherche de l’utile, mais peut-être aussi d’un sens inné de la beauté, d’un amour pour cette plante en raison de sa valeur symbolique intrinsèque. Il est légitime de croire qu’il y a eu un croisement constant entre les images picturales de la Renaissance et les jardins, empruntés aux descriptions littéraires.

On peut se référer à des images picturales, telles que les célèbres représentations d’Angelico dans le Jugement dernier, dans lesquelles la représentation détaillée de la nature évoque une ascension à Fiesole, ou de Benozzo Gozzoli qui dans le Voyage des Mages, dans la chapelle des Mages au Palazzo Medici Riccardi, représente la Toscane. Boccaccio, le sixième jour du Décaméron, décrivant le paysage qui entourait sa belle Vallée des femmes, « de petites montagnes qui descendaient gaiement vers la plaine descendaient, comme dans les théâtres on voit du haut les degrés les plus bas aux plus bas ordonnés par la suite, et ce furent tous des vignes, des oliviers, des amandiers, des cerisiers, des figuiers et autres manières d’arbres fruitiers pleins”. “Des commentaires anciens auraient identifié dans cette description le paysage vallonné de Fiesole, le système de peuplement exceptionnel qui monte via Vecchia Fiesolana avec des terrasses pour culminer dans la villa Médicis et dans la colline “lunaire” entre San Francesco et Sant’Apollinare. Fiesole, favorisé de la position géographique privilégiée qui vous permet de profiter de l’une des vues les plus évocatrices de la Toscane depuis diverses collines, il suggère à première vue que ce prestigieux paysage vallonné doit être connu, compris, aimé et défendu et que toute intervention doit avoir lieu dans le plein respect de ce contexte historique, paysager, environnemental.Il est donc important d’identifier les caractéristiques fondamentales de l’identité du paysage, des jardins et des parcs afin de maintenir une continuité stylistique et typologique basée sur ces valeurs que l’histoire, la culture et la tradition nous ont légué et qui manquent souvent dans les nouvelles implantations et qui se perdent rapidement dans les réalités les plus anciennes Pietro Porcina Moi, en paysagiste attentif, j’ai indiqué par exemple que : « les magnolias, plantes de la plaine inharmonieuses et stridentes de chênes verts et de cyprès sur la route de Fiesole, dans ce contexte il fallait planter des chênes verts ou des cyprès ». On privilégie donc les plantes méditerranéennes persistantes : chênes verts, oliviers, cyprès, ou effeuillants : chênes, érables, frênes et arbres fruitiers de tradition paysanne, jujubier, néflier, fleurs discrètes, mais parfumées de lauriers, myrtes et arbousiers , roses et lenteur. Le thème du paysage historique et de l’identité environnementale, qui nous a guidés dans le maintien des valeurs et des caractères qui créent ce lieu unique et qui doivent être entretenus, nous conduit et nous accompagne sur le chemin et les visites des jardins.

 

DÉCOUVREZ LES JARDINS FIESOLAN

Depuis plus de vingt ans, la municipalité de Fiesole et l’AIAPP, l’Association italienne d’architecture de paysage, se sont engagées à mettre en valeur le riche patrimoine paysager, historique, culturel et naturaliste présent dans la région, avec l’engagement de rendre visible au public un – nombre croissant de jardins accompagnant les splendides demeures et considérés précisément en fonction de leur beauté et de leur importance. Pour cette opération de diffusion, au printemps et à l’automne, des spécialistes du paysage ont été impliqués qui ont donné de véritables cours en plein air, redécouvrant la magie de lieux autrement inaccessibles. Les visites visaient un groupe important de jardins qui sont situés, tout en insistant dans la zone municipale de Fiesole, dans différentes zones en raison de l’exposition, du microclimat, du site et de la relation paysager. Devant le grand succès du public assistant aux visites et l’intérêt manifesté, non seulement par les habitants, mais aussi par les touristes, l’idée de créer cette publication est née, un guide plus épuré qui présente les jardins généralement impliqués dans l’initiative, dans le but d’offrir une documentation aux participants, qui pourront garder vivant le souvenir de ce qu’ils ont pu apprendre et admirer. Les indications bibliographiques permettront d’approfondir les connaissances des lecteurs et visiteurs intéressés. Nous remercions les propriétaires des jardins pour leur aimable disponibilité et collaboration.


Au cours des vingt dernières années, la mairie de Fiesole et l’AIAPP, l’Association italienne d’architecture de paysage, ont travaillé en étroite collaboration pour promouvoir le patrimoine naturel, historique et culturel du paysage dans le quartier. Leur objectif est de permettre au public de profiter de plus en plus des beaux jardins de la région, car leur valeur et leur importance uniques sont un complément aux splendides manoirs de campagne qu’ils entourent. Les paysagistes invités à collaborer à cette opération de promotion, organisée au printemps et à l’automne, ont donné ce que l’on ne peut qualifier que de véritables cours en plein air, afin de faire redécouvrir au public la magie de lieux autrement inaccessibles. Les visites se concentrent sur un groupe important de jardins qui, bien que situés dans la commune et le district de Fiesole, sont de nature complètement différente, car ils varient en termes d’exposition, de microclimat, de site et de relation avec le paysage environnant. L’idée de réaliser ce livret vient du grand succès rencontré par ces visites auprès du public et de l’intérêt manifesté par les riverains ainsi que les touristes. C’est un guide simple qui propose une présentation des jardins habituellement impliqués dans cette initiative dans le but de fournir aux participants des informations écrites qui les aideront à mieux se souvenir de ce qu’ils ont appris et admiré. Les notes bibliographiques incluent des lectures supplémentaires pour les lecteurs et visiteurs qui souhaitent en savoir plus.

Visites des jardins des villas Fiesole

Pour participer, vous devez réserver en appelant le 055.055 de 9h00 à 12h00 le lundi précédant la visite.

Le coût du billet est de 5,00 euros pour les adultes et de 3,00 euros réduit pour les enfants de 7 à 18 ans. L’entrée est gratuite pour les enfants jusqu’à 6 ans.
L’initiative est organisée par la municipalité de Fiesole, avec la collaboration des musées de Fiesole et de l’AIAPP (Association italienne d’architecture de paysage).
Des visites guidées des jardins des villas sont programmées jusqu’en octobre.

Les visites des jardins des Villas Fiesole ont lieu d’avril à juin et de septembre à octobre. Les réservations se font par téléphone via centre d’appels 055.055 le lundi précédant la visite de 9h00 à 12h00

Ufficio:Servizi culturali e turismo
Referente:Silvia Borsotti
Responsabile:Responsabile del Dipartimento Servizi alla Persona Patrizia Pasco
Indirizzo: Piazza Mino, 26
Tel:055055

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